mercredi 7 novembre 2018

Pérou, du peuple inca au peuple canin (par Daniel)

Que nos amis les Péruviens y prennent garde : les chiens sont en train de prendre le pouvoir. Ils sont partout : dans les villes comme dans les coins les plus reculés des montagnes. Nous les avons vus passer dans les restos et même à l'hôpital. Dans les rues,  ils éventrent les poubelles, dans la campagne, ils fouillent les dépôts d'ordures sauvages.
Pour nous, cyclo-randonneurs, ils sont devenus une obsession. A l'abord d'un village, on ne se dit plus :"Ici, combien d'habitants ? " mais : "Ici, combien de chiens?". Le long des routes, certains jours, c'est un chien tous les 100 mètres (tous les sans maître?). Le chien est roi. Le chien péruvien ne connaît pas le collier ni la laisse, quoique, dans certains quartiers aisés de Lima, il est courant de voir des chiens habillés d'un manteau, tirer  des humains au bout d'une laisse.
Il va où bon lui semble. Son lieu de sieste  est même parfois le milieu de la chaussée. Il y a une similitude  frappante avec la vache en Inde. Le chien péruvien est-il en passe de devenir sacré? Bien que peu semblent avoir de maître, il nous est arrivé trop rarement de trouver un humain près de ses chiens aboyant sur notre passage pour  lui faire part de notre mécontentement en les voyant courir après nous. Bien peu rappellent leur bête. C'était plutôt une réponse du genre : "Il  garde la maison!" ou bien :"Il vient vous rendre visite !". Bref, on le laisse faire, on s'amuse presque de le voir à nos trousses. Ils font de même après les voitures, les motos-taxis ou les mini-bus... pourquoi pas après les cyclistes.
Quelle conduite à tenir vis-à-vis de ces chiens ? On se pose encore la question.
Certains cyclos s'arrêtent, d'autres non et les laissent courir derrière eux. Certains usent de pierres, d'autres de pistolets à eau ou autres pulvérisateurs.
Pour notre part, nous préférons nous arrêter pour faire face. Selon le jour, notre humeur et le comportement de la bête, on crie, on lui ordonne de retourner d'où il vient, on lui lance des pierres, on utilise parfois l'appareil à ultra-sons   ( si on l'a sous la main) ou même on peut lui parler calmement. Le fait de s'arrêter, en général, le déconcerte un peu et il s'arrête également.
Le plus dangereux est quand il déboule brusquement et que l'on risque de faire un écart vers la chaussée au moment où un véhicule est derrière nous. 
Bien sûr, sur le nombre de chiens rencontrés, peut-être bien peu avaient l'intention de mordre. Pour beaucoup, il y avait un aspect ludique dans leur chasse au vélo mais nous en avons rencontré certains qui montraient bel et bien les crocs.
Donc, pour nous, le danger est bien réel.
On se pose aussi toujours la question, à savoir :" Pourquoi  les  chiens courent-ils après les vélos ?"
On peut se dire : "C'est à cause des casques, des gilets fluo, de l'instinct de chasse de l'animal qui court après ce qui semble fuir devant lui".
Moi, je pense plutôt que les  chiens sont jaloux de ne pouvoir faire du vélo comme nous.





























1 commentaire:

  1. Je viens de rattraper notre retard en matière de lecture de blog. La malédiction inca est bien là! Nous espérons que Huguette ne souffre plus, mais quelle déception ce doit être. Bravo à Daniel pour son très intéressant article sur les chiens péruviens. Peut-être nous verrons nous le 16. Annette et Dominique.

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