La chaleur, la déshydratation et certainement une salade accompagnant du poulet ont eu raison de moi. Me voilà bloquée pendant 24 H dans un hôtel à Curahuasi : plus de forces et une forte douleur à l'estomac. Sur les conseils des propriétaires de l'hôtel, je vais à l'hôpital Diospi Suyana qui n'a rien à voir avec celui de Puno : bâtiments récents et propres, personnel disponible. Le diagnostic est établi rapidement : il s'agit d'une infection due à l'ingestion de crudités. Eh oui, nos organismes sont sensibles aux crudités mal lavées alors que ceux des Péruviens les supportent sans problèmes. 20 mn de perfusion, quelques médicaments et, le lendemain, plus aucun symptôme du mal.
Comme nous ne sommes pas des adeptes des 100 cols, pour passer un col à 4000 m d'altitude, sous la pluie et dans le brouillard, nous préférons prendre un taxi jusqu'à l'abra Sorllaca, puis nous enfilons nos vêtements contre la pluie, descendons 30 km plus bas et perdons 1700 m d'altitude pour arriver à Abancay : ville accrochée à la montagne, rues très en pente, chaussée en ciment défoncée peu adaptée à la circulation à vélo, caniveaux qui débordent, trottoirs encombrés de pierres et de détritus, ville sans véritable intérêt pour nous. Elle nous sert juste de halte.
De là, nous repartons en direction de Santa Rosa, en suivant le rio Pachachaca. Nous longeons des gorges encaissées dans la roche ocre rouge où pousse une végétation tropicale sèche : cactus, agaves, arbres buissonnants à longues épines (attention aux crevaisons des pneus !), quelques plantations de bananiers et d'orangers. C'est une vallée chaude. Peu de circulation, montées et descentes pas trop longues, bas côtés propres. Nous pédalons accompagnés par le bruit de l'eau et parfois par le cri des perruches qui volent en groupe.
Et puis nous faisons deux rencontres : un cycliste péruvien, Dany, qui s'entraîne pour la compétition et qui semble fasciné par le Tour de France. Il nous suit, à notre vitesse, pour pouvoir discuter. Aujourd'hui, ce ne sera pas de l'entraînement pour lui! En même temps, nous croisons une jeune Américaine, Rachel, qui voyage seule et n'est pas effrayée par les longues étapes ni les cols. Elle envisage d'emprunter les trochas, les pistes qui traversent les Andes jusqu'au lac Titicaca. Quelle sportive !
Le lendemain, après avoir croisé un Allemand qui va vers Cuzco, c'est la famille Mercat que nous rencontrons. Les parents, Joanna et François et leurs 4 enfants, Adan (12 ans), Maya (9 ans) et les jumelles Mila et Olga (5 ans), voyagent sur 3 tandems. Les deux grands sont musiciens, ils voyagent avec un piano et un violon. Une famille extraordinaire, pleine de vie, qui attire d'emblée la sympathie et force l'admiration. Nous sommes ravis de les avoir rencontrés et d'avoir pu échanger sur leur voyage. Ce fut un rayon de soleil sur cette route.
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Prêt pour la descente du col sous la pluie |
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Dans la descente du col |
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Abancay sous les nuages |
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Entre Abancay et Santa Rosa |
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Avec Dany, le cycliste péruvien |
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Rio Pachachaca |
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Village de la vallée |
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Gorges du rio Pachachaca |
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Vallée entre Abancay et Santa Rosa |
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Rencontre avec une mygale |
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Rachel, l'Américaine et Dany, le Péruvien |
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Dans les gorges |
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Notre hospedaje à Santa Rosa |
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A Santa Rosa |
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Rio Chalhuanca |
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Tillandsias ou filles de l'air |
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Cyclo-voyageur allemand |
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La famille Mercat |
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Départ de la famille Mercat |
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Plaza de Armas de Curahuasi |
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