Le parcours entre Tambo Quemado et Yunguyo a été moins difficile qu'au Chili. Nous avons donc moins poussé les vélos...Ce sont des régions essentiellement agricoles que nous avons traversées : élevage de lamas, alpagas et moutons sur les hauts plateaux puis des bovins, des moutons et quelques porcs près du lac Titicaca. Ce sont de petits paysans majoritairement indiens ( cholos). Ils cultivent aussi fèves, pommes de terre ( dont ils préparent la plantation en ce moment), oignons, échalotes, petits pois. Nous avons vu quelques tracteurs quand le terrain est plat mais la plupart du temps tout le travail se fait à la main avec des outils simples traditionnels et les femmes participent. Elles ont conservé le costume traditionnel : la jupe (pollera) portée sur plusieurs jupons, un pull ou un gilet, un châle ou une sorte de couverture, un chapeau, souvent un petit chapeau melon et, sur le dos, toujours l'aguayo, tissu rayé et très coloré, pour porter enfants, courses du marché ou produits que l'on va vendre.
Nous avons pédalé le long d'un dépotoir car ils jettent tout par terre. Le bas côté des routes est une véritable décharge. Et c'est la même constatation en ville. C'est extrêmement sale, même à l'intérieur des maisons: la notion d'hygiène est donc très relative d'un pays à un autre.
Les Boliviens sont en général très réservés mais dès qu'on leur parle en espagnol, ils se sentent comme rassurés et la conversation est possible. Ils posent alors beaucoup de questions, notamment celle du prix des vélos. Ils sont étonnés que l'on s'intéresse à leur vie, vie difficile en raison de l'altitude et des conditions de travail pénibles. Cependant, ils possèdent tous un smartphone qu'ils utilisent beaucoup. Ce contraste entre pauvreté et modernité est assez surprenant.
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