Pour sortir de La Paz nous avons pris le téléphérique jusqu'à El Alto, mais, extraire rapidement d'une cabine de téléphérique un vélo bien chargé est assez sportif : la cabine continue à avancer et le guidon a plutôt tendance à se plier à cause du poids des sacoches. Donc, difficile à manier. Nous nous en sommes sortis plus ou moins élégamment...
Nous voilà repartis sur l'altiplano, traversant la longue banlieue sur une route plate et large sur environ 50 km. Il y avait longtemps que nous n'avions pas connu cela !
Au fur et à mesure que l'on s'approche du lac Titicaca, les bosses réapparaissent, ça monte et ça descend et on a encore poussé les vélos! Les hébergements sont rares sur cette route qui conduit au Pérou. Nous avons trouvé des chambres chez l'habitant, chambres très sommaires et d'une propreté douteuse (draps non changés). Dans ces villages, le marché s'installe dès le lever du jour avec les cantines en plein air et ainsi les gens peuvent prendre le petit déjeuner ( soupe, sandwich, boisson chaude), les minibus s'arrêtent déversant les paysans venant vendre leur petite production, puis ce sont les enfants qui vont à l'école. Ils portent un uniforme selon leur école, qu'elle soit publique ou privée. De toutes petites épiceries vendent ce dont on a besoin au quotidien pour se nourrir et en particulier de grandes bouteilles de boissons sucrées (sodas). Sur les chantiers ou dans les restaurants on ne boit pratiquement que cela. On trouve très peu d'eau purifiée en Bolivie ce qui éviterait cette surconsommation de sucre. L'eau minérale est chère pour la majorité de la population.
Nous avons longé et souvent surplombé le lac Titicaca avant d'arriver à Copacabana. Ce lac, long de 200 km, est le lac navigable le plus haut du monde. Copacabana, petite ville touristique au bord du lac, est célèbre pour la Vierge de la Candelaria, la sainte patronne de la Bolivie. En plus du pèlerinage annuel à Copacabana, chaque week end a lieu la bénédiction de voitures ou de camions devant la cathédrale. Mélange de profane et de religieux qui donne du travail aux marchandes de fleurs qui décorent les véhicules et aux photographes qui immortalisent ces bénédictions. Les voitures ou camions viennent de Bolivie ou du Pérou tout proche.
Nous avons joué les touristes en allant à l'Ile du Soleil ( La Isla del Sol), à 1 H 30 de bateau de Copacabana. Sur cette île où l'on cultive encore pommes de terre, fèves, petits pois, crosnes sur des terrains en terrasses, le tourisme a pris des proportions telles que l'on se demande si tous ces hôtels ou restaurants neufs ou en construction se rempliront un jour. C'est la fièvre de la construction. Certes, on y vend un peu d'artisanat ce qui fait vivre quelques familles mais l'avenir est-il seulement dans le tourisme? En ce moment, par exemple, on ne peut visiter ou randonner que dans le sud de l'île. A cause d'un litige entre une communauté du nord et une du sud, la partie nord n'est plus accessible par bateau et les sentiers du nord sont interdits aux visiteurs. Les populations du nord qui vivaient du tourisme sont sans revenus depuis plusieurs mois.
Demain, nous devrions arriver au Pérou.
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Sortie délicate de la cabine du téléphérique |
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Marchandes devant une école |
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Labour de printemps |
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Traversée du détroit de Tiquina sur un bac |
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San Pedro de Tiquina : petit marché |
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Entre San Pedro de Tiquina et Copacabana |
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Devant le lac Titicaca |
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Plantation des pommes de terre |
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Ce bus nous a doublés |
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Copacabana |
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Kantuta |
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Parée pour la bénédiction |
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Copacabana : coucher de soleil |
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Isla del Sol : escalier pour monter au village de Yumani |
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Isla del Sol : terrasses datant des Incas |
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