samedi 10 décembre 2011

Fin de la Quebrada de Humahuaca

Buen día,
Excusez les fautes d´orthographe car le clavier est tres fantaisiste. Impossible de trouver les accents sur les bonnes touches.

Aujourd´hui, dernier jour dans la Quebrada de Humahuaca, vallée tres touristique, ce qui nous a donné l´occasion de rencontrer des Argentins d´un peu partout, Argentins qui profitent d´un long pont pour la fete de la Inmaculada. Tous nous ont semblé tres ouverts, curieux, d´un contact facile et toujours admiratifs de nous voir voyager a vélo. Quel contraste avec les Argentins d´origine indienne que nous avons croisés dans les derniers villages parcourus. Plus nous montons vers le nord, plus nous sentons le clivage tres net entre ces deux populations : la population blanche, d´origine européenne, et l´indienne. Celle-ci reste discrete et est au service des blancs. Dans les hotels, restaurants, commerces, le personnel est d´origine indienne et travaille pour les blancs. Une tres faible proportion d´indiens a son propre commerce. La colonisation a laissé des traces. On se demande de quoi peuvent vivre tous ces indiens qui vendent des souvenirs aux touristes quand on voit qu´il y a une foule de vendeurs. Ce commerce sert-il la population locale quand on sait que bon nombre d´objets ou tissages sont désormais fabriqués en Chine...L´artisanat local doit vraimemt en souffrir.
Aujourd´hui, nous avons abandonné les vélos pour prendre un bus car on nous a conseillé d´aller a Iruya, un village perdu dans la montagne, a 70 km de Humahuaca. Il n´était pas envisageable pour nous d´y aller a vélo : on passe un col a 4000 m d´altitude, on roule sur une piste de ripio vertigineuse. En bus, il faut 3 heures pour parcourir 70 km. Mais le paysage est impressionnant : de vastes étendues pelées, des gorges découpées extremement profondes, des sommets qui dominent le tout. Nous avons rarement vu un tel décor. Eh bien, nous avons croisé 2 cyclistes, pas chargés, qui remontaient le col. Parcours réservé aux cyclistes mordus, acharnés, en excellente condition physique et capables de monter un col a 4000 m sur du ripio !!! Nous ne regrettons pas d´ etre allés a Iruya en bus, car sans bus, nous n´aurions jamais pu y aller et découvrir cette merveille. De plus, aujourd´hui, le village était en fete.On célébrait la prise de pouvoir du nouveau maire et des nouveaux conseillers municipaux. Beaucoup de familles étaient venues pour assister a la cérémonie, parfois de tres loin, a pied, en bus, en voiture, a cheval. Sur la place du village, on a pu voir une foule de paysans indiens, beaucoup portant chapeau et costume de fete ou costume du dimanche et qui attendait calmement l´arrivée des autorités et les discours. Un repas a base de viande leur a été distribué puis l´orchestre a commencé a jouer. Nous sommes partis a ce moment de la fete. Au retour, nous avons voyagé avec des familles de paysans qui ont quitté le bus pour rentrer chez elles a pied dans des endroits vraiment tres isolés. Certaines doivent traverser le lit d´une riviere a sec et suivre des gorges dont on ne voit pas le bout. Tout ce trajet avec des enfants. La encore, nous avons vu combien les populations indiennes vivent coupées du reste du pays.
Demain, nous continuons notre montée vers La Quiaca et la frontiere bolivienne, ce qui va nous prendre plusieurs jours. Il nous sera difficile, voire impossible de donner des nouvelles vu qu´il n´y a pratiquement aucun village le long de la route, seulememt quelques mines. Alors évidemment, pas d´Internet.
Rendez-vous donc dans une bonne semaine.
Hasta la semana que viene.

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