lundi 9 octobre 2017

Du Pacifique aux Andes

Notre ordinateur ne fonctionne plus. Nous devons nous rabattre sur un PC chilien avec un clavier QWERTY. Il va manquer des accents, entre autres, l'accent sur le "a " sur le "u"ou sur le "e"et je ne pourrai peut- être pas assurer la suite du blog vu qu'il n'y a pas toujours  d'ordinateur disponible dans les endroits ou nous logeons. Les cyber-cafés sont en voie d'extinction puisque tout le monde a son smartphone !

Vendredi 6 octobre
Il va falloir désormais appuyer sur les pédales de nos lourds vélos. Les premiers 12 kilomètres sont une mise en jambes facile. C'est après San Miguel de Azapa que l'on prend conscience  que nous entrons dans les Andes. La première montée est raide : arrêts fréquents et vélos poussés. On a largement le temps d’apprécier le paysage. Cette voie était empruntée par les caravanes de mules qui transportaient jusqu'au port d'Arica l'argent extrait des mines de Potosi. Cette vallée permettait aussi aux colons espagnols de se ravitailler, notamment en huile d'olive. Aujourd'hui, la culture de l'olivier introduite par les Espagnols est supplantée par la culture de tomates sous serres, pas du tout écologique.
On atteint un plateau a plus de 1100 m d'altitude tout en faux plat. Nos efforts sont récompensés dans la descente : un paysage désertique avec vue sur l’étroite vallée verdoyante du Lluta.
Nous dormons dans une communauté Hare Krishna . 10 personnes latino-américaines travaillent ici en permanence pour cultiver la propriété, accueillir les hôtes et préparer des repas végétariens. Ils ne font pas de prosélytisme.

Samedi 7 octobre
Apres un petit déjeuner énergétique, nous reprenons la N11 empruntée surtout par des camions boliviens qui transportent des containers ainsi que du combustible entre Arica et La Paz. Ça  monte toujours avec des pentes plus ou moins marquées que l'on fait a pied. Nos vélos sont vraiment lourds et nos forces insuffisantes pour pédaler. Quant au paysage, c'est toujours le désert. Pas d'ombre, pas de végétation, les vautours sentant notre fin prochaine volent en rond au-dessus de nos têtes. Ce sont pratiquement les seuls oiseaux   que l'on voit ici. Aujourd'hui, 1000 m de dénivelé dans la chaleur ( plus de 30 degrés) et, chance inouïe:  vers 16 H, nous arrivons devant un champ photovoltaïque installe par Engie. Le responsable Don Ricardo, nous autorise a dormir sur le site. L'accueil est chaleureux et nous convient bien : cuisine, douche et toilettes.

Dimanche 8 octobre
Aujourd'hui, la chance nous sourit a nouveau. Nous venons a peine de parcourir 12 km de montées interminables quand un pick up  nous propose de nous prendre avec les vélos. Autant dire que l'on ne refuse pas ! C'est une famille de Santiago en vacances dans le nord et qui va passer la journée au lac Chungara, a plus de 4000 m d'altitude. Les vélos embarques, nous voila dans la benne du pick up et nous profitons du paysage qui, cette fois-ci défile a bonne allure. Un arrêt a Mallku, a la Posada Pueblo Taki, pour prendre un mate de coca. Nous pensions nous arrêter la pour camper mais le propriétaire des lieux est tout seul, sa femme est absente, leur fils ayant eu un accident. Nous poursuivons donc en pick up jusqu'au croisement avec la route qui descend a Socorama. Socorama, village aymara, est situe sur le Chemin de l'Inca,  sur une voie empruntée a l’époque préhispanique, par les caravanes de lamas puis par les caravanes qui transportaient l'argent venant de Potosi, après la colonisation. Aujourd'hui, des efforts sont faits pour sauvegarder le patrimoine local : l’église endommagée par un tremblement de terre a été restaurée. Une fondation aide a la réfection des façades des maisons avec des matériaux naturels locaux. Le village, essentiellement agricole, se consacre a la culture de l'origan, mais il ne reste que des personnes âgées ici.

C'est très laborieux d'utiliser un ordinateur qui ne veut pas corriger les fautes: Vous les corrigerez vous-mêmes.





Serres et oliviers



Descente dans le désert vers Poconchile



Accueil Hare Krishna



Route du Désert


Engie dans le désert



L’équipe d'Engie



Posada Pueblo Taki



L’équipe de secours

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